White Project
White Project est une création chorégraphique et numérique sur
le thème de la féminité. Il s’agit d’un solo de danse et vidéo interactive de 3 tableaux alliant Danse
Contemporaine, Classique, Hip-Hop et Tango.
Note d'auteur
«Qu’est-ce qu’être une femme ? Le devient-on ? Comment rencontrer l’autre qui
nous définirait ? Que faire de ce rôle ? Comment vivre sa nature mutante ?
J’ai rêvé une jeune femme, son histoire, son passé, son parcours. Je l’ai rêvée
évoluant dans un monde aussi fou qu’aurait pu le décrire Boris Vian dans « L’écume
Des Jours », sorte d’univers déjanté de notre époque moderne ou les codes s’inversent.
»
Synopsis de la pièce White Project
«Bien sûr, il est question d’un conte d’une princesse exilée, de neige immaculée.
De jalousie, de miroir.
Bien sûr, il est question de Tango électroniquement modifié, de silences criants et
d’images lumineuses, lentes et lisses comme droites sorties d’un film de Wong Kar
Waï. Mais il pourrait tout aussi bien s’agir d’un clip de Björk tourné en direct avec
ses fantaisies bizarres et sa narrativité déconstruite et naïve.
Ainsi travaille Gabrielle Eychenne. Elle superpose la matière, ajoute aux bras couronne
du classique des mimiques empruntées à la danse indienne pour en prolonger
le sens. Plus qu’une danse d’improvisation, elle fait d’une danse de caractère
une rêverie intime. Révélée par les programmations de Karine Saporta, Gabrielle
Eychenne partage avec la chorégraphe de renom international un goût pour les
déconstructions gestuelles mathématiques et pour les poupées de cire. Avec White
Project, elle déplace la Danse de Couple vers une quête éperdue du désir. Interprète
à la profondeur envoutante elle se confie le privilège de réécrire l’histoire pour offrir
un solo plein de vitalité et d’éclat.»
Proposition chorégraphique
La pièce à l’humour noir White Project a été spécifiquement chorégraphiée pour
s’adapter à l’utilisation de capteurs sensitifs et d’une caméra espion.
Afin que le dispositif technique sur mesure puisse fonctionner au mieux et que la
danseuse soit à l’aise dans sa chorégraphie, les gestes de danse sont minutieusement
écrits et réglés comme sur du papier à musique, avec une précision presque
robotique.
Tantôt évidente, tantôt mise en scène, tantôt discrète. Les gestes liés aux modulations
se font en fonction du scénario de la pièce.
Dans cette pièce, la danse s’exprime sur trois couleurs, trois phases de la vie d’une
femme décrit avec finesse et simplicité. Les influences des différentes danses proposées
sont autant d’états qu’elle traverse. Tandis que le costume intégrant les capteurs
de mouvements est sa combinaison de combat contre ses doubles virtuels.
Proposition numérique
White Project est une pièce de danse augmentée, la technologie prolonge le
mouvement à l’environnement de l’interprète.
L’écriture est double, le spectateur en perçoit son résultat.
La luciole accrochée à l’aiguille d’une chaussure dessine une frise lumineuse qui
laisse deviner hésitations et accents, par une palette tactile soudainement s’anime
un maquillage sur la jeunesse audacieuse, un serpent virtuel est apprivoisé par
des gestes numérisés, la peau se fait vidéo pour mieux dévoiler sa nudité.
Ces données retraitées donnent un accès à l’intimité de la danse, au plus proche
de sa spontanéité.
Par l’interactivité ces deux modes d’expression se rejoignent dans la narration,
deviennent un, une identité.
Un puissant sentiment d’immersion pour le spectateur est crée par cet univers
visuel et sonore évolutif réalisé en direct.